Effet Matilda

L'effet Matilda : attribution des découvertes scientifiques féminines à un collègue masculin.

L’effet Matilda est le déni, la spoliation ou la minimisation récurrente et systémique de la contribution des femmes à la recherche scientifique, dont le travail est souvent attribué à leurs collègues masculins.

Ce phénomène a été décrit pour la première fois par la suffragette et abolitionniste Matilda Joslyn Gage (1826-1898) dans son essai Woman as Inventor (publié pour la première fois sous forme de tract en 1870 et dans la North American Review en 1883). Le terme « effet Matilda » a été inventé en 1993 par l'historienne des sciences Margaret W. Rossiter[1],[2].

L'effet Matilda a été comparé à l'effet Matthieu, selon lequel un scientifique éminent obtient souvent plus de crédit qu'un chercheur relativement inconnu, même si son travail est partagé ou similaire. Il s'inscrit plus largement dans le phénomène d'invisibilisation et d'effacement des femmes.

  1. Margaret W. Rossiter, « The Matthew/Matilda effect in science », Social Studies of Science, London, UK, vol. 23, no 2,‎ , p. 325–341 (ISSN 0306-3127, DOI 10.1177/030631293023002004, S2CID 145225097)
  2. (en) Katherine M. Flegal, « A female career in research », Annual Review of Nutrition, vol. 42, no 1,‎ , annurev–nutr–062220-103411 (ISSN 0199-9885, PMID 35363538, DOI 10.1146/annurev-nutr-062220-103411 Accès libre, S2CID 247866328)

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